2 mois après le passage des cyclones sur la côte Sud est de Madagascar, Soeur Sabine qui s’occupe, à Nosy Varika, du centre ECAR pour la prévention de l’abandon des jumeaux, nous a fait parvenir un nouveau message dans lequel elle dresse un état de la situation et des besoins encore immenses pour aider les plus démunis, isolés dans cette région éloignée de tout.
Après le passage du cyclone Batsirai et Emnati, jusqu’à maintenant encore, c’est le nettoyage du village avec la reconstruction et la réhabilitation des maisons. Les feuilles des arbres commencent à repousser. En brousse c’est encore sec.
En urgence, j’ai partagé du riz pour les démunis les plus touchés de Nosy Varika. Après l’inondation, j’ai essayé de voir aussi les habitants des alentours. Comme vous le savez, Nosy Varika est une région enclavée ; personne ne connaît la réalité ; les autorités ne sont pas venues sur place. Malgré tout, ils ont envoyé du riz de Mahanoro à vendre à bas prix, mais la majorité des gens n’a pas d’argent car ils vivent dans une situation précaire. Il y a moins de nouvelles des conséquences de la catastrophe ici car il n’y a pas de représentant des médias donc pas d’information sur la réalité. Mais en fait on est beaucoup touché. Jusqu’à maintenant les gens ont faim, beaucoup n’ont plus de maison.
C’est pourquoi, dans un deuxième temps, nous avons fait beaucoup d’analyses de situation pour voir qui on va aider et voir comment les aider. Nous avons décidé qu’il est mieux de regrouper des personnes âgées et des handicapés une fois pour toute parce que, quand nous opérons un partage par semaine, le nombre de demandes augmente toujours. Cette fois-ci, il y avait 47 personnes. Chaque famille a reçu un seau, une cuvette, une marmite, un pot à eau et bien sûr beaucoup de rations de riz et quelques mesures de haricot secs. En plus, j’ai invité les enfants et adultes à choisir des vêtements pour eux.
Avec les sœurs nous avons visité 7 personnes âgées et handicapées à domicile et leur avons apporté leur part de l’aide. En général, les bénéficiaires étaient contents et moi-même, en voyant leur reconnaissance, j’étais également contente. Je porte ici leur parole pour remercier tous les bienfaiteurs et tous ceux qui participent à ces dons pour les sinistrés.
Maintenant, il nous reste à réhabiliter quelques maisons. Si vous pouvez nous aider pour la réparation ou la reconstruction des maisons pour les plus démunis, je vous supplie de nous envoyer quelques sommes selon votre possibilité car aujourd’hui encore il y en a qui n’ont pas de maison. Je vous remercie de votre compréhension et soyez assurés de toute mon affection fraternelle.
Sœur Sabine
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